Quand faut-il mettre de la crème solaire ?

Les crèmes solaires contiennent différents principes actifs qui sont responsables de leur efficacité dans la protection contre les UV. Les principaux actifs sont

Vous avez probablement remarqué les différentes mentions SPF et PA sur votre tube, et vous vous demandez sûrement à quoi cela correspond! Il s’agit de l’indice de protection spécifique de la crème, mesurés par des tests in vitro en laboratoire.

L’acronyme SPF tient pour Sun Protection Factor, en français on parle aussi d’IP – indice de protection, et FPS – Facteur de Protection Solaire, c’est strictement la même chose.

C’est le chiffre qui suit qui est important, il existe 4 grades :

• faible (SPF 6 à 15),

• moyenne (SPF 15 à 20),

• haute (SPF 30 à 50)

• extrêmement haute (SPF 50+)

Plus le SPF est élevé, plus les UV de type B seront bloqués par la crème, plus vous serez protégé. Le chiffre est indicatif du temps pendant lequel vous pouvez rester dehors la journée en étant protégé des Ultraviolet B (à partir du moment où la crème a été appliquée). Plus exactement c’est le rapport entre le temps d’exposition qui cause un coup de soleil avec et sans crème. Par définition, un écran solaire SPF ne peut donc pas être total.

En théorie, une personne qui devient rouge au bout de 5 minutes , sera protégée environ 4 heures avec une crème solaire SPF 50. En réalité, 1 application protège au maximum 2 heures à cause de la transpiration, les frottements, la baignade, la quantité insuffisante et mal appliquée…

L’acronyme PA vient de “Protection Grade of UV A”, cette fois on est donc sur la mesure de la défence contre les Ultraviolet A. Ce système d’évaluation a été développé au Japon et est très répandu en Asie, notamment en Corée du Sud. Là encore il y a 4 grades de protection PA:

Plus il y a de symbole +, plus la défence contre les UV de types A est efficace (PA+ PA++ PA+++ et PA++++).

Tous les experts ne sont pas d’accord comme il y a une très forte variabilité interindividuelle sur cet indice, qui mesure le “Persistent Pigment Darkening”, c’est-à-dire l’apparition de taches brunes persistantes. En Europe et aux Etats-Unis, l’allégation “à large spectre” est plus fréquemment utilisée pour dire que le produit a été évalué comme écran solaire contre les UVA et contre les UVB.

Malheureusement certains filtres UV peuvent potentiellement affecter la santé humaine. De plus, lorsqu’ils sont éliminés lors de la baignade, ces ingrédients peuvent se retrouver dans les écosystèmes marins, et avoir des effets néfastes sur l’environnement.

Les crèmes solaires sont conçues pour protéger la peau des ultraviolets du soleil, mais certaines d’entre elles contiennent des ingrédients nocifs qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine et les écosystèmes environnementaux.

L’impact sanitaire humain est très surveillé. Certaines molécules peuvent provoquer des réactions allergiques, des perturbations hormonales, des irritations cutanées et, dans certains cas, peuvent même être liés à certains types de cancer.

L’impact environnemental peut être significatif, d’autant que leur utilisation est de plus en plus répandue. Lorsque les personnes se baignent (ou se douchent), les produits chimiques qu’elle contient se retrouvent dans l’eau. Ces substances, lorsqu’elles sont rejetées dans les cours d’eau, vont contaminer les écosystèmes aquatiques et nuire à la faune et à la flore locales. Certains ingrédients chimiques, comme les filtres UV chimiques et les agents de conservation #butylparapen, peuvent interférer avec les hormones et le système de reproduction des organismes marins, compromettant ainsi la survie des espèces marines. Les principaux problèmes remarqués sont la détérioration des écosystèmes, le blanchiment et la destruction des récifs coralliens, la pollution des cours d’eau et la perturbation de la vie marine.

L’ensemble compromet la biodiversité marine et les écosystèmes côtiers… Sans que l’on soit encore capable d’évaluer les conséquences car on manque de données. Et chaque année le tourisme de masse gagne toujours plus les littoraux, ce qui ne laisse rien présager de bon.

La plupart de ces molécules sont des filtres chimiques, en voici quelques uns :

Oxybenzone (Benzophenone-3) : Cet ingrédient est utilisé comme filtre UV à large spectre et peut pénétrer dans le corps humain par la peau. Il est souvent associé à des allergies cutanées et peut avoir des effets perturbateurs sur le système endocrinien, en imitant les hormones.  Il est aussi très néfaste pour les récifs coralliens et les écosystèmes marins lorsqu’il est libéré dans l’eau.

Octinoxate (Ethylhexyl Methoxycinnamate) : Ce filtre chimique est couramment utilisé pour sa capacité à absorber les rayons UV. Cependant, il peut également perturber le système endocrinien et a été retrouvé dans les écosystèmes marins, ce qui peut nuire aux coraux et aux poissons.

Avobenzone (Butyl Methoxydibenzoylmethane) : Cet ingrédient est un autre filtre UV chimique couramment utilisé. Bien qu’il ne soit pas considéré comme toxique pour les humains, il peut se dégrader rapidement en présence de la lumière du soleil, ce qui diminue son efficacité en tant que filtre UV.

Retinyl Palmitate (Vitamin A Palmitate) : Bien que la vitamine A soit bénéfique pour la peau, elle peut devenir nocive lorsqu’elle est exposée. Des recherches ont montré que l’utilisation de soins solaires contenant du rétinyl palmitate peut augmenter le risque de lésions cutanées dues aux UV. Lorsqu’elle est utilisée sous forme de rétinyl palmitate, elle peut augmenter la sensibilité de la peau et potentiellement causer des dommages cutanés.

Lors de l’achat il est donc conseillé de vérifier les étiquettes et d’opter pour des produits sans ces ingrédients problématiques pour la santé et l’environnement.

La difficulté d’éliminer ces ingrédients nocifs dans les crèmes solaires réside dans le fait qu’ils sont souvent utilisés pour fournir une défence efficace contre les UV. Trouver des alternatives sûres et efficaces peut être un défi pour les fabricants. Cependant, de nombreuses recherches sont en cours pour développer de nouvelles formules qui offrent une défence sans danger pour l’humain et l’environnement.

• En fonction de ses besoins individuels et de sa typologie de peau

Tout d’abord, il est important de choisir une crème avec un indice SPF adapté à votre type de peau et à l’intensité du soleil dans votre région. Les peaux claires ont généralement besoin d’un SPF plus élevé. Ensuite, il est important de choisir une crème qui convient à votre type de peau : les peaux sèches préfèrent bénéficier d’une crème hydratante et nourrissante, tandis que les peaux grasses choisiront une formule légère et non comédogène. Enfin, si vous avez une peau sensible ou des allergies connues, il est recommandé de la choisir  sans parfum et sans ingrédient potentiellement irritant.

• Importance de la quantité et de la régularité d’utilisation

Pour une utilisation efficace, il est recommandé d’utiliser une quantité généreuse pour bien protéger votre peau. En règle générale, il faut environ 30 ml, soit l’équivalent de deux cuillères à soupe, pour l’ensemble du corps y compris le visage. En outre, il est essentiel d’appliquer la crème solaire au moins 15 à 30 minutes avant de s’exposer au soleil, afin de permettre une absorption optimale par la peau. Après cela, il est conseillé d’en réappliquer au minimum toutes les deux heures, ainsi qu’après avoir nagé, transpiré abondamment ou s’être essuyé avec une serviette.

• Ne pas oublier les zones sensibles !

Souvent négligées lors de l’application de la crème solaire, ces zones incluent les oreilles, les lèvres, le nez, le cou, le cuir chevelu ainsi que le dessus des pieds et des mains. Ces parties du corps sont souvent plus vulnérables et au vieillissement prématuré de la peau. Pour les protéger efficacement, il est recommandé d’appliquer des formulations spécifiques pour le visage, d’utiliser un baume à lèvres SPF++ et de porter un chapeau à large bord pour protéger votre visage et votre cou.

• Utilisation adaptée en fonction des activités pratiquées

Si vous prévoyez de passer beaucoup de temps à l’extérieur, notamment lors de sports ou d’activités nautiques, il est recommandé d’utiliser une crème solaire résistante à l’eau, avec un indice de protection solaire élevé. Choisissez un produit avec un SPF d’au moins 50 et assurez-vous qu’il offre une défence à large spectre contre les ultraviolets de types A et B. Si vous pratiquez des activités en plein air pendant les heures d’ensoleillement intense, essayez de rester à l’ombre autant que possible et portez des vêtements tels que des chapeaux à large bord et des vêtements à manches longues. N’oubliez pas de réappliquer régulièrement votre crème solaire, surtout après la baignade ou s’il y a une transpiration excessive.

Pour réduire leur impact environnemental, plusieurs alternatives plus respectueuses de l’environnement peuvent être envisagées.

• Opter pour des produits solaires minérales : elles utilisent des barrières physiques, tels que l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane, qui sont a priori moins nocifs pour l’environnement que les barrières chimiques. Elles offriraient une défence efficace contre les UV sans causer de dommages aux récifs coralliens. A tester, la crème solaire coréenne de Some By Mi : True-Cica Mineral Calming qui ne laisse aucune trace blanche!

• Utiliser des vêtements spécialisés : Porter des vêtements légers et à indice de protection solaire élevé offre une alternative respectueuse de l’environnement à l’utilisation excessive produits. Les tissus spécialement conçus pour bloquer les UV permettent de protéger la peau tout en évitant les produits chimiques.

• Éviter les soins contenant des substances nocives : Lisez attentivement les étiquettes des produits et recherchez celles qui ne contiennent pas d’ingrédients chimiques tels que l’oxybenzone, l’octinoxate et le butylparaben.

A cela, on ajoutera qu’il est temps de sensibiliser les gens aux enjeux humains et environnementaux liés aux crèmes solaires. Discutez autour de vous pour partager l’information sur les dangers de certains barrières UV chimiques et produits conservateurs dans les produits pour l’humain comme pour l’écosystème marin.

Les agences gouvernementales contrôlent la mise sur le marché des produits solaires, donc l’utilisation de certains ingrédients est réglementée dans certains pays et interdite dans d’autres en raison de leurs effets indésirables. En France, tous les produits cosmétiques, doivent montrer patte blanche avant d’être mis sur le marché. Mais le contrôle n’est pas systématique, et on manque de données sur le devenir des filtres UV chimiques et minéraux dans l’eau pour pouvoir affirmer leur innocuité.

Il y a de plus en plus de recherches en cours, mais on remarque un fort manque d’encadrement et d’uniformité sur les tests d’évaluation de la protection contre les Ultraviolets de type A, et sur les tests d’évaluation de la toxicité environnementale. Par exemple, les tests de toxicité marine peuvent être faits sur plusieurs espèces d’algues, micro-organismes, coraux, plancton ou sur un seul, c’est au choix! Ce qui fait qu’on retrouve aujourd’hui plein d’allégations différentes, sans justification, sur les emballages par exemple “ocean-friendly” “respectueux des océans” “pour plus de respect du milieu marin” et bientôt “amis des poissons”…

Chez KBeauty Cosmetics nous estimons l’importance de la responsabilité individuelle dans le choix des produits solaires respectueux de l’environnement. Même à petite échelle, il est de notre devoir de minimiser leur impact environnemental tout en sensibilisant les gens à l’importance d’utiliser un soin protecteur respectueux de l’environnement.

S’exposer au soleil étant le principal facteur favorisant la survenue des problèmes cutanés, éviter de s’exposer aux ultraviolets représente la meilleure façon de réduire les risques de brûlures, allergies, cancers… D’où l’importance de faire comme les Coréens: ne pas s’exposer, en particulier entre 11 et 16 h, sortir couvert avec des vêtements longs  et pourquoi pas la petite ombrelle,  utiliser des crèmes solaires d’indices supérieurs à 50, actives contre les UV de types A et B, et renouveler leur utilisation toutes les 2 heures au minimum.

Pour le choix de la crème, entre chimiques ou physique (minéreaux), vous êtes maintenant informés des différences et des potentiels impacts sur votre santé comme sur l’environnement. Il existe des problèmes de pollution et de détérioration des écosystèmes marins, qui nécessitent d’être étudiés et évalués de manière plus rigoureuse.

Il est important de faire un choix de crème éco-responsable sans danger pour l’environnement, mais il est surtout important de choisir une crème que vous allez utiliser et qui conviendra à votre peau.

La meilleure crème solaire c’est celle que vous appliquerez avec plaisir toutes les 2 heures pour assurer une protection optimale de votre peau !

Nos sélections KBeauty en termes de protection solaire 😉